Légaliser la cocaïne ? Une folie
Un édito d'Alexis Carantonis.
- Publié le 19-04-2024 à 17h55
- Mis à jour le 19-04-2024 à 16h35
L’idée chemine. Là dans la tête d’experts et toxicologues, ici dans la bouche de Luc Hennart, ex-magistrat candidat PS au scrutin du 9 juin. Tout récemment, la maire écologiste d’Amsterdam, Femke Halsema, s’en empare aussi : elle veut la légalisation de la cocaïne dans sa ville, avec vente en pharmacies.
On n'est ni butés, ni sourds aux piètres résultats obtenus dans la lutte face au fléau. Pour autant, la légalisation de la cocaïne, théorie farfelue voire conspi il y a dix ans, projet politique de moins en moins décrié aujourd'hui, est une folie.
Une folie sanitaire, tant la cocaïne détruit des cerveaux, des vies, des familles.
Une folie opérationnelle, ensuite : les mafias qui régissent le marché noir du narcotrafic s'adapteront, inévitablement, à la situation. En vendant moins cher, en coupant encore plus dangereusement, en étant encore plus criminels pour contrôler les terrains.
Une folie morale, enfin : faire de l'État le dealer officiel d'une drogue dure est un renoncement dangereux. Si tous les constats d'échec face à l'illicite devaient mener à une autorisation d'opérer, où s'arrête-t-on ?